Il y a quelques temps je vois passer sur Facebook une annonce de Philippe Betschart, le vigneron derrière le Château Les Graves de Viaud. Il recherche quelques vendangeurs pour l’aider. Moi qui n’avait encore jamais coupé de grappes bien mûrs, il était temps de saisir ma chance !
La veille, je n’oublie pas de mettre un petit cierge pour le beau temps. Arrivé en même temps que le soleil à Pugnac dans les Côtes de Bourg, je suis motivé comme jamais.
Nous sommes une bonne quinzaine à avoir répondu à l’appel. Muni de mon panier et de mon épinette (un mini-sécateur qui évite de couper les files de palissage), je commence à remonter mon rang. C’est la deuxième année que le raisin a reçu un ‘traitement’ bio. Nous pouvons donc à loisir, vérifier que les baies sont bien mûres. Et je confirme, c’est une belle récolte que nous ramassons.
La pose de 10h relance la machine grâce à la charcuterie et aux fromages mis à sur la table. Mais il faut s’y remettre.
Les belles grappes de merlot en forme de continent africain sont légion. À présent, la rosée a séché et les mains deviennent collante, c’est bon signe !
Mes narines sont en éveils, on prépare un barbecue pas loin. Avec les sarments de l’année passée, le feu a l’air d’avoir bien pris. Moment de convivialité qui permet aussi de reposer un peu le dos et les jambes. On fait honneur au repas préparé mais aussi aux vins du château qui offre de belles notes de fruits murs, de la rondeur, des tanins soyeux. Le temps se couvre alors il faut s’y remettre avant que la pluie n’arrive.
Quand tu remontes ton rang, tu as comme l’impression qu’il continue à s’allonger. Tu crois te rapprocher du but, mais non il reste toujours encore des pieds à vendanger. Mais peut importe, il faut aller jusqu’au bout !
Après quelques rangs, je me dirige vers l’érafleuse. Juste après la machine qui sépare les baies de la rafle, on s’affaire pour retirer les derniers intrus. Pas besoin d’aller chez Caudalie ! Les mains et les avant bras ont droit à un soin gratuit !
La journée se termine sous un crachin qui ne cesse de se durcir. On nettoie le matériel et il est temps de se mettre au chaud. Je peux vous garantir que j’ai bien dormi le soir même !
Il est évident que je ne regarderai pas le millésime 2012 du Château Les Graves de Viaud de la même manière. Avoir participé, même à une toute petite échelle, à la naissance d’un vin est une chouette expérience. Vivement l’année prochaine que l’on commence à découvrir les vins !
je me rejouis de servir la cuvee
2012 au client de la buvette du gros cousimbert.