Le sazerac est une illustration parfaite des belles histoires que le monde du cocktail s’est conter. Un cocktail emblématique qui a connu plusieurs vies. On vous propose aujourd’hui d’en vivre une.
Le cocktail sazerac est indéniablement associé au Peychaud’s Bitter. Ce dernier porte en effet le nom de son fondateur, Antoine Amédée Peychaud, un bordelais d’origine, partit vivre la grande aventure américaine à la Nouvelle-Orléans à la fin du XVIIIème.
Pharmacien de métier, Antoine Amédée Peychaud propose notamment un American aromatique amer Cordial, sorte de médicament populaire à l’époque.
Friand de cocktail, il élabore également à partir de sa mixture une composition mixant cognac et différentes liqueurs.
Au milieu du XIXème, plusieurs bars locaux utilisent les produits issus de la pharmacie Peychaud. L’un des bars s’appellent le ‘Sazerac Coffee House’ ; le propriétaire étant également un agent pour le cognac Sazerac de Forge & Fils. Un des barmans des lieux, Léon Lamothe, auraient ainsi créé le cocktail sazerac à base de cognac, de sucre et d’aromatiques Peychaud.
Les cocktails passent, les années aussi et Thomas H. Handy rachètent le Sazerac Coffee House. Pendant ce temps là, les affaires d’Antoine Amédée Peychaud sont aux plus mal et le phylloxéra décime le vignoble français, et notamment le cognaçais.
La recette évolue et le rye whiskey prend la place du cognac, l’absinthe, nouvellement à la mode, vient faire une petite apparition mais le Peychaud reste bien présent ainsi que le cognac mais en quantité plus limitée.
Sazerac
– 4,5 cl. de cognac
– 3 cl. de rye whiskey
– 2 cl. d’eau minérale
– 2 dashes de Peychaud’s Bitter
– 2 dashes d’Angostura Bitter
– 1,5 cl. de sirop de sucre
– 1 cl. d’Absinthe
Commencez par rincer les glaçons de votre verre avec de l’absinthe. Dans un autre verre, ajoutez les glaçons et les autres ingrédients. Rafraichissez et versez le contenu dans votre verre en prenant soin de retirer au préalable l’absinthe et l’eau issue des glaçons de votre verre.
Et là, rien. aucune émotion. Désolé, ce cocktail ne me procure aucun plaisir. Le pire c’est que je ne saurais vous dire exactement pourquoi. Ma réalisation peut-être !
On sent bien les différentes saveurs mais je ne trouve pas que cela s’assemble bien. Comme on dit, ça ne twiste pas.
Il se peut que les ingrédients que j’ai choisi ne fonctionnent pas ensemble. Pourtant, individuellement, rien à en redire. Jim Beam Rye, Cognac Pierre Ferrand, Absinthe La Ptite, qui est le vilain petit canard qui a gâché ma dégustation ?!
Quand on voit son historique, on peut se dire qu’il doit y avoir une raison sur sa popularité.
Alors Fail ? Et bien, il va falloir que j’aille en déguster un dans un bon bar à cocktail pour savoir si le Sazerac a droit à une seconde chance.
C’est donc un sentiment étrange que je viens de vivre, ne pas se sentir en communion avec le drink !
Donc pour cette fois, pas de musique, suite au prochain épisode.
C’est bizarre, parce que ça reste un bon classique. Arpès, on a pas la même recette.
Je me suis régalé plusieurs fois mais la recette que j’utilise diffère beaucoup.
Imbiber un morceau de sucre avec un peu d’eau. Bien l’écraser et le faire fondre dans l’eau.
Ajouter 4 traits de Peychaud et 2 oz de whiskey rye. Mélanger le tout.
Dans un verre refroidi, verser une cuillère à café d’absinthe et enduire tout l’intérieur du verre avec le liquide (le fond mais aussi les bords).
Dans le verre où se trouve le whisky et le bitter, ajouter des glaçons et agiter pour refroidir la mixture.
Filtrer le whisky et le bitter pour le verser sans les glaçons dans le verre avec l’absinthe.
Au-dessus du verre, tordre un zeste de citron et laisser le zeste dans la boisson mais c’est pas obligé.
Pour moi la réussite tient à la quantité d’absinthe (juste assez pour tapisser le verre) et surtout au Rye utilisé. J’ai pris le rye Sazerac, qui est vraiment excellent, même nature !
Et surtout, je n’ai pas du tout mis de cognac.
Noooon !!! C’est le meilleur cocktail du monde quand il est bien réalisé ! Ce n’est pas le cas partout (j’en ai bu un horrible au Harry’s Bar…), mais si tu passes à Londres, va au White Lyan, il est à tomber !
Le Sazerac, ça peut twister grave !!
Cheers !
Ce qui a pu déplaire, c’est l’association cognac / rye.
Après plusieurs tests (le sazerac est avec le Manhattan un de mes classiques préférés), il faut choisir soit rye soit cognac, l’association des 2 détruit tout (sans que j’ai réussi à identifier la raison).
Un Rye plus fort serait indiqué aussi (Rittenhouse 100 par exemple).
Et je pense que l’eau était en trop alors que vous utilisez déjà du sirop de sucre. Elle aurait été nécessaire avec un sucre entier à piler imbibé de bitters, et encore…
Santé !